Je trouve qu'il y a beaucoup de fraises au jardin cette année.
Je suis obligée de faire des gelées et des confitures.
J'adore les fraises, ce fruit est riche en vitamines B et C, en sucre, en sels de chaux et de fer.
C'est un bon remède pour les rhumatismes. Il reconstitue, reminéralise et stimule les fonctions hépatiques ainsi que les systèmes glandulaires et nerveux.
La fraise renferme une forte proportion d'acide salicylique qui exerce une action remarquable sur le foie et la vésicule biliaire, les reins et les articulations.
Le botaniste Linné considérait la fraise qui l'a guéri de la goutte comme un "bienfait des dieux", et Fontenelle qui mourut centenaire attribue sa longévité à sa grande consommation de fraises...
Attention : le fruit est laxatif par les sels minéraux qu'il contient, il favorise les contractions de l'intestin par l'action de ses nombreuses graines, par contre il est utile dans la constipation.
C'est aussi un fruit indigeste, si on est sensible de l'estomac : ajoutez un peu de groseilles.
Manger trop de fraises donne de l'urticaire aux personnes qui y sont sujettes.
Voici une idée de recette pour changer des confitures habituelles :
" LE MARIAGE DE LA FRAISE ET DE LA MENTHE "
Pour 1,5 kg de fraises, il faut 1 bouquet de menthe fraîche.
Faites vos confitures comme à votre habitude et ajoutez aux fraises le bouquet de menthe (lavé, essuyé et glissé dans une mousseline ou un filtre à café en papier).
Retirez le sachet de menthe et mettez en pots.
Malgré la menthe au goût prononcé, c'est l'odeur de la fraise qui l'emporte !
Hier soir, lorsque les enfants étaient couchés, j'ai fait des confitures et j'ai embaumé toute la maison, vous vous rendez compte : s'endormir avec l'odeur de la fraise !
A ce propos, voici un des extraits que je préfère, tiré du livre de Georges Duhamel (1884-1966) : "Fables de mon jardin" :
Les confitures
''Le jour que nous reçûmes la visite de l'économiste, nous faisions justement nos confitures de cassis, de groseille et de framboise.
L'économiste, aussitôt, commença de m'expliquer avec toutes sortes de mots, de chiffres et de formules, que nous avions le plus grand tort de faire nos confitures nous-mêmes, que c'était une coutume du Moyen Age, que, vu le prix du sucre, du feu, des pots et surtout de notre temps, nous avions tout avantage à manger les bonnes conserves qui nous viennent des usines, que la question semblait tranchée, que, bientôt, personne au monde ne commettrait plus jamais pareilles faute économique.
- Attendez, monsieur ! m'écriai-je. Le marchand me vendra-t-il ce que je tiens pour le meilleur et le principal ? L'odeur, monsieur, respirez : la maison tout entière est embaumée. Comme le monde serait triste sans l'odeur des confitures... Ici, monsieur, nous faisons nos confitures uniquement pour le parfum. Le reste n'a pas d'importance. Quand les confitures sont faites, eh bien ! monsieur, nous les jetons.
J'ai dit cela dans un grand mouvement lyrique et pour éblouir le savant. Ce n'est pas tout à fait vrai. Nous mangeons nos confitures, en souvenir de leur parfum."