Les Vers de Terre

mardi 30 juin 2009

Les jardiniers d'Acheux

A l’initiative de l’association A la croisée des chemins

Les jardiniers d’Acheux vous proposent de pique-niquer et de « parler jardin »

Le dimanche 12 juillet 2009

Au programme

▪ 18 heures : visite du jardin de Patricia 12, rue du Haut à Miannay Parc de stationnement près de la mairie

▪ 19 heures : retour au jardin communal d ‘Acheux, rue des Aubépines

▪ 20 heures : pique-nique au club hippique d’Acheux.

Au menu

Nous partagerons ce que chacun apportera, mets crus, cuits ou à cuire sur la braise Pour les condiments : anecdotes, histoires picardes et toutes les recettes de jardiniers

Faites-le savoir autour de vous, entraînez vos proches Tables et bancs seront sur place, pensez à vos coussins!

mercredi 24 juin 2009

Confitures de fraises

Je trouve qu'il y a beaucoup de fraises au jardin cette année. Je suis obligée de faire des gelées et des confitures.

J'adore les fraises, ce fruit est riche en vitamines B et C, en sucre, en sels de chaux et de fer. C'est un bon remède pour les rhumatismes. Il reconstitue, reminéralise et stimule les fonctions hépatiques ainsi que les systèmes glandulaires et nerveux. La fraise renferme une forte proportion d'acide salicylique qui exerce une action remarquable sur le foie et la vésicule biliaire, les reins et les articulations.

Le botaniste Linné considérait la fraise qui l'a guéri de la goutte comme un "bienfait des dieux", et Fontenelle qui mourut centenaire attribue sa longévité à sa grande consommation de fraises...

Attention : le fruit est laxatif par les sels minéraux qu'il contient, il favorise les contractions de l'intestin par l'action de ses nombreuses graines, par contre il est utile dans la constipation. C'est aussi un fruit indigeste, si on est sensible de l'estomac : ajoutez un peu de groseilles. Manger trop de fraises donne de l'urticaire aux personnes qui y sont sujettes.

Voici une idée de recette pour changer des confitures habituelles :

" LE MARIAGE DE LA FRAISE ET DE LA MENTHE "

Pour 1,5 kg de fraises, il faut 1 bouquet de menthe fraîche. Faites vos confitures comme à votre habitude et ajoutez aux fraises le bouquet de menthe (lavé, essuyé et glissé dans une mousseline ou un filtre à café en papier). Retirez le sachet de menthe et mettez en pots.

Malgré la menthe au goût prononcé, c'est l'odeur de la fraise qui l'emporte ! Hier soir, lorsque les enfants étaient couchés, j'ai fait des confitures et j'ai embaumé toute la maison, vous vous rendez compte : s'endormir avec l'odeur de la fraise !

A ce propos, voici un des extraits que je préfère, tiré du livre de Georges Duhamel (1884-1966) : "Fables de mon jardin" :

Les confitures

''Le jour que nous reçûmes la visite de l'économiste, nous faisions justement nos confitures de cassis, de groseille et de framboise. L'économiste, aussitôt, commença de m'expliquer avec toutes sortes de mots, de chiffres et de formules, que nous avions le plus grand tort de faire nos confitures nous-mêmes, que c'était une coutume du Moyen Age, que, vu le prix du sucre, du feu, des pots et surtout de notre temps, nous avions tout avantage à manger les bonnes conserves qui nous viennent des usines, que la question semblait tranchée, que, bientôt, personne au monde ne commettrait plus jamais pareilles faute économique.

- Attendez, monsieur ! m'écriai-je. Le marchand me vendra-t-il ce que je tiens pour le meilleur et le principal ? L'odeur, monsieur, respirez : la maison tout entière est embaumée. Comme le monde serait triste sans l'odeur des confitures... Ici, monsieur, nous faisons nos confitures uniquement pour le parfum. Le reste n'a pas d'importance. Quand les confitures sont faites, eh bien ! monsieur, nous les jetons.

J'ai dit cela dans un grand mouvement lyrique et pour éblouir le savant. Ce n'est pas tout à fait vrai. Nous mangeons nos confitures, en souvenir de leur parfum."

mercredi 17 juin 2009

Colorez vos assiettes

Vous avez des soucis jaune-orangé simples ou doubles (calendula officinalis) dans votre jardin ? Vous ne savez qu'en faire, tellement il y en a et qu'ils se disséminent du printemps à l'automne ? Et bien, mangez-les !

Ses jeunes feuilles sont comestibles, on les mélange dans les salades ou dans les potages. Le souci soigne les troubles digestifs, les inflammations de la vésicule biliaire, les cystites, et par voie externe : les dermatoses.

Mais nous ne sommes pas herboristes ni médecins ! Mangeons les soucis des jardins, tout simplement :

Après les avoir lavés et légèrement essuyés, effeuillez les pétales dans les salades, parsemez-en un plat de pâtes, ajoutez-les dans les omelettes, colorez un risotto ou parfumez le beurre... Cueillez vos soucis et ils reviennent aussi vite pour de nouvelles recettes ! La cueillette se fait le matin de bonne heure par temps sec ou le soir et juste avant la cuisson. Les fleurs ont un goût salé, légèrement amer.

Il suffit d'oser, impossible de le regretter !

Vous serez plutôt intoxiqués avec un sandwich aux oeufs-mayonnaise pas frais vendu dans un magasin sans scrupules ! Les personnes présentent à la réunion chez Patricia, vendredi 12 juin, savent de quoi je parle...

SOUCIS EN OMELETTE

pour 6 personnes :

6 oeufs, 6 capitules de soucis, 20 g de beurre (ou d'huile d'olive), 10 cl de crème fraîche liquide, 4 tiges de ciboulette, du sel aux herbes.

Cassez les oeufs, ajouter du sel, la crème, la ciboulette et battez rapidement avec une fourchette. Faites fondre le beurre dans une poêle, ajoutez les pétales et versez le mélange.

A feu doux, on laisse prendre l'omelette et rapidement elle est cuite.

J'espère que vous goûterez et que vous m'en direz des nouvelles...

mardi 16 juin 2009

INTRUSION CHEZ LES LUPINS...

Devant mon bureau, où je travaille du matin au soir et du lundi au vendredi, se trouve un grand massif de vivaces et d’annuelles que j’entretiens à peine, car je suis partisane de la formule classique du jardin champêtre, où la nature semble avoir la main libre.

L’année dernière, en mai 2008, j’étais contente de pouvoir admirer une plante qui donne de belles fleurs en épis roses, vous avez deviné... c’est un lupin. J’avais remarqué qu’il était envahi de pucerons verts, l’année d’avant j’avais eu le même coup, mais il y avait moins de colonies, j’avais donc laissé faire la nature. Pas manqué : les moineaux venaient dévorer ces petites bêtes apparemment délicieuses car ils étaient plutôt voraces. En 2008, vu le nombre incroyable de pucerons, j’avais décidé d’agir avant les oiseaux, j’avais fait une préparation d’eau avec de l’argile en poudre, de toutes façons ça n’aurait pas fait de mal à une mouche ! MAIS... il a plu comme « vache qui pisse » ce week-end là et mon eau argileuse est partie MAIS PAS les PUCERONS ! Le lundi, les moineaux avaient refait surface et s’étaient abattus voracement sur mon lupin qui commençait à fleurir. Le pauvre : il en aura vu de toutes les couleurs cette année-là. Je pensais et pense toujours que le meilleur remède contre les pucerons verts : ce sont les moineaux. Malgré mes nombreuses petites observations entre deux touches de clavier, je n’arrivais pas à savoir si c’étaient toujours les mêmes oiseaux qui venaient ! mais j’avais déjà remarqué qu’il y avait énormément de moineaux vivants dans la haie longeant le bureau, seulement : ils se ressemblent tous ! Ceci dit, le mardi, mon lupin se portait bien, SAUF que les moineaux s’installaient sur ses tiges fragiles et que celles-ci se cassaient sous leur poids ! mais les jolies fleurs roses persistaient et montaient de plus en plus haut. Je pensais, encore, que malgré tous ses petits bobos, ce lupin sera encore plus beau d’ici deux mois. Malheureusement, et oui la première partie de cette histoire est triste : car un lupin ne vit que 3 à 4 ans et celui-ci a déjà 3 ans ! J’imaginais que peut-être je ne le reverrais pas en 2009 se défendre contre des pucerons et des moineaux. MAIS il y a toujours une suite ou une fin heureuse dans les histoires d’amour : ce lupin se ressème ! ! ! et j’avais déjà pas mal de tout-petits lupins qui se préparaient pour les deux ans à venir...

Voilà ce que je concluais l’année dernière en mai 2008. Cette année, et c’est peut-être la fin heureuse de mon histoire, depuis le mois de mai et c’est pas fini... je peux admirer mon lupin aux fleurs roses qui a souffert pendant deux ans des pucerons et des moineaux. Oui, je suis en admiration car il est magnifique, peut-être est-ce sa dernière année et qu’il a voulu montrer de quoi il était capable. En tout cas je suis fière de lui, cette année il est le point attractif principal de mon massif, j’ai même créé un petit chemin dans le massif pour pouvoir l’approcher et l’admirer de plus près. D’ailleurs, de très près, on ne voit aucun puceron cette année, par contre, des tas de bourdons voltigent de fleurs en fleurs...

Les pucerons volent très mal, mais dans leur recherche de nourriture, ils peuvent se laisser porter par le vent et les courants d’air sur des centaines de kilomètres... Ils pompent la sève là où les tiges sont tendres. L’excès de sucre contenus dans la sève est rejeté par les pucerons sous forme de miellat dont les fourmis sont friandes. C’est pourquoi les fourmis défendent les pucerons contre les coccinelles qui, elles, les mangent.