Cela faisait huit mois que nous les attendions, et hier, avec Lison, nous avons mangé nos premières fraises. Comme ça dans le jardin, encore chaudes du soleil de la journée. Quel régale. L'occasion pour moi de vous faire part d'un article de S!lence du mois de mai à propos des fraises.

En ce printemps 2008, avant l'arrivée des fraises locales, ce sont environ 83 000 tonnes de fraises qui ont été importées depuis le sud de l'Espagne. Soit 1500 Km en moyenne pour 4000 camions dont la consommation dépasse les 40 litres aux cent kilomètres pour un total de 2.5 millions de litres de diesel. Si on ajoute à cela que pour pouvoir les cultiver à l'automne, les plans sont placés dans des frigo pour simuler l'hiver...puis plantés dans des serres chauffées (l'hiver bien évidemment). Qu'ensuite pour éviter les parasites et avoir des fraises visuelement parfaites, les plants sont arrachés chaque année et la terre stérilisée avec des pesticides puissants. Ces produits sont dangereux... mais les ouvriers ne se plaignent pas : ce sont principalement des Marocains ou des Sud-Américains sans papier.

Tout ça pour des fraises cueillies vertes. Alors qu'il est si facile de les cultiver soit même, y compris en ville sur un balcon ou une terrasse.

A noter également une interview dans cet excellent journal de Pierre Rabhi à propos de la pénurie alimentaire et des solutions. Pierre Rabhi qui comme à son habitude fait preuve d'une très grande lucidité. A lire.