C'était un petit lopin de terre oublié, qui ressemblait plus à une décharge envahie par les ronces qu'a autre chose. Quel plaisir ça a été de le nettoyer, d'en extirper les déchets pour tout doucement lui rendre sa dignité, et y faire pousser des légumes. Nous sommes à Cayeux sur Mer, alors il y a un peu de terre... beaucoup de sable et de galets. Je me suis donc rapidement orienté vers l'agriculture naturelle.

Le Paillage
Que ce soit avec de la paille ou du BRF (bois raméal fragmenté), le paillage possède de multiples avantages (quand une colonie de mulots n'a pas élu domicile dans votre potager).
  • Il évite le tassement du sol par la pluie
  • Il garde l'humidité
  • En le décomposant, les insectes fossoyeurs contribuent à améliorer la structure du sol ainsi que, sa richesse en humus
  • Il limite la prolifération des plantes concurrentes (adventices)

La culture sur bute
Là aussi, dans des terrains difficiles comme ici, les butes ont plusieurs intérêts.
  • Elles favorisent le drainage (ressuyage) et permettent de jardiner même en période de fortes pluies
  • Elles favorisent la circulation de l'air dans le sol ainsi que son réchauffement pour un bon développement de la micro-flore et de la micro-faune
  • Avec leur 1m20 de large elles délimitent des bandes où je ne marche jamais, ainsi la terre ne se tasse pas (ou très peu)

Travailler la terre le moins possible. Le paillage et la culture sur bute permettent de garder une terre souple comme vous pourriez la trouver en forêt. Ceci permet d'éviter de trop travailler le sol et d'en bouleverser sa structure. L'essentiel des organismes et micro-organismes qui y vivent se trouvent dans les dix premiers centimètres. On évite donc de les déranger.
La serre (coût 50 euros) nous permet début mai de manger nos premières salades.
le BRF limite les arrosages
La partie du jardin ayant bénéficié d'un apport de terre restant insuffisante, j'ai développé une technique de culture sur compost afin d'exploiter au maximum la surface restante. Ici l'herbe pousse pratiquement sur le sable et les galets.


Deux mois avant le repiquage des plants de courges, le compost à base de paille, fumier de cheval et cendres de bois est installé en butes pas trop grosses afin de faciliter la fermentation. La même bute courant juillet... fin septembre, la récolte sera satisfaisante


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